Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle

Côte : Registre des délibérations du conseil municipal

ISBD/Commentaire :

Registre des délibérations du conseil municipal de La Rochelle.

Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle

Côte : Sans cote

ISBD/Commentaire :

[Génie. Place de La Rochelle. Le Gabut. Parcelles]. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Rochella munitissimum Galliae opp. [Plan de la ville en 1573]. Gravure aquarellée. (B.M. La Rochelle. Gravure extraite de : Civitates Orbis terrarum, de Braun et Hoggenberg, Cologne, 1572-1598).

ISBD/Commentaire :

" Plan de la ville de La Rochelle dans l'état qu'elle était en 1573 ". 1755. Mérisset et Laurent (Extrait de : Arcère, Histoire de la ville de La Rochelle et du pays d'Aunis. T. Il, Desbordes, 1756-1757).

Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

[Plan de La Rochelle, 1620]. Gravure.

Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Profil de La Rochelle, détail. [Plan du siège de 1628]. H. Bachot, 1629-1630. Gravure.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, Art. 8, section 1

ISBD/Commentaire :

Partie du plan de La Rochelle relatif aux ouvrages proposés pour le nettoiement de son port. Tigné. 1730.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Front de mer de l'avant-port et la ville. XVIIIe siècle. Mariette. Gravure.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

[Bastion du Gabut].1741. Dubois.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de la ville de La Rochelle. 1811. Varnout. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de la ville de La Rochelle en 1820. Gravure.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Plan de la ville de La Rochelle. [1855]. Henri Gaborin. Lithographie.

ISBD/Commentaire :

[Bastion du Gabut vu depuis la tour Saint-Nicolas]. 1855. Ch. Basset. Photographie (Plate-forme de la tour Saint-Nicolas).

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, Art. 8 section 1, carton 23.

ISBD/Commentaire :

Projet pour 1870-1871. Déplacement des fronts du Gabut. 1868. Bizard.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms 2202

ISBD/Commentaire :

Plan du quartier du Gabut. État en 1862. État en 1887. Fin XIXe s. Eugène L'Evêque.

Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle

Côte : 1 Fi 20

ISBD/Commentaire :

Plan de la ville de La Rochelle. [Fin XIXe ou début XXe siècle].

Mention : p. 83

ISBD/Commentaire :

Béraud, Rémi. Petite encyclopédie monumentale et historique de La Rochelle. La Rochelle : Editions Rupella, 1981, ill.

ISBD/Commentaire :

Chevraux, D. Les tours de la Chaîne et de Saint-Nicolas, la porte du port de La Rochelle, mémoire de maîtrise, université de Strasbourg, 1987.

Mention : p. 44

ISBD/Commentaire :

Coutant, père Bernard. Le quartier Saint-Nicolas. La Rochelle. Cahier n° 8. La Rochelle (4, rue du Gué, 17000) : Imprimeur-éditeur : Père Coutant, 1981, 147 p : ill, ill en couv, carte ; 25 cm.

Mention : p. 133-139

ISBD/Commentaire :

Jourdan, Jean-Baptiste-Ernest. La Rochelle historique et monumentale. La Rochelle : A. Siret, 1884.

Mention : p. 27-45

Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, La Rochelle

Côte : Ms 2190

ISBD/Commentaire :

L'Évêque, Eugène, Recueil des lettres de Jourdan, 1857-1859, 1er cahier : 1ère à 10e lettre. 3e lettre rochelaise (17 mai 1858).

Mention : p. 11, 17, 19, 35

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2193

ISBD/Commentaire :

L'Evêque, Eugène, La Rochelle. Notes. cahier n° 1

ISBD/Commentaire :

Masse, Claude, Recueil des plans de La Rochelle. 1724. Table qui accompagne la feuille 2, feuille 5 [R]. Table en forme de mémoire relative au plan de la feuille 19 [en réalité 23], feuille 28 [33] (bibl. Génie : Ms 504, f°131G ; La Rochelle : Ed. Rupella, 1979).

1861, 30 septembre. Le conseil souhaite que la courtine du Gabut soit démolie et remplacée par des ouvrages de fortification qui couvriraient le bassin neuf et la gare de chemin de fer.

1872, 1er juillet. Projet de polygone exceptionnel à créer en avant des fronts du Gabut.

1874, 23 juin, adoption du projet d'exécution de la 2ème porte à travers la courtine du Gabut.

1875, 2 septembre. Projet depuis 1856 de suppression des servitudes militaires autour du Gabut en déplaçant l'enceinte de manière à englober les bassin et les gares ou en gardant le redan du Gabut pour ne supprimer que les 2 murs de droite et de gauche pour permettre la communication entre les 2 bassins actuels.

1875, 23 septembre. Demande d'autorisation d'abattre la courtine de chaque côté du bastion de la fortification du Gabut, en conservant intactes les deux portes avec leur pont-levis, avec engagement de faire relever les terres du fossé, pour la construction d'un épaulement en cas de guerre.

1876, 15 février. Suppression des courtines.

1876, 13 mars ; 3 avril ; 10 avril. Les terrains des fronts du Gabut, qui sont loués actuellement à des particuliers, seront affermés.

1894, 12 juillet. Projet du département de la Guerre d'aliéner les terrains du Gabut suite à la démolition des courtines.

1901, 27 juin. Négociation pour la location par la ville des terrains du Gabut.

1901, 19 décembre ; 1902, 17 juin, 23 septembre, 19 novembre ; 1903, 30 janvier ; 1904, 5 février, 1912, 19 octobre, 17 décembre. Location des terrains du Gabut à divers commerçants ou industriels.

1913, 12 février, 23 avril ; 1920, 16 février, 6 juillet. Location des terrains du Gabut à divers commerçants ou industriels.

" Le projet de construction sur le parking actuel du Gabut à La Rochelle, a entraîné une expertise du terrain par la Direction des Antiquités, afin de déterminer le degré de conservation des structures décrites par les archives. Ce projet s'étend sur une surface d'environ 12000 m2 entre les deux bassins à flot du port de La Rochelle et les rues de l'Archimède et du 123e R.I. Un grand parking souterrain de 357 places est prévu, sur lequel dix immeubles (hôtel, commerces, logements et bureaux) seront construits.

CONTEXTE HISTORIQUE

Nous sommes ici sur l'emplacement de l'enceinte médiévale, puis moderne, isolant La Rochelle de la mer côté sud.

L'enceinte primitive de la ville ne comprend ni le quartier du Pérot au Sud-Ouest, ni de Saint-Nicolas au Sud-Est. La fortification de ce faubourg, aurait commencé, selon les annalistes Bruneau et Baudouin, sous la mairie de Pierre Aimeri en 1205. Mais il semble que ce mur ne soit pas bâti dès cette date entre la Tour Saint-Nicolas, qui ferme l'entrée du port, et la porte du même nom dans l'angle sud-est de l'enceinte, mais entre la porte et le pont Saint-Sauveur, terminé en 1202 sur le canal Maubec (actuel quai Valin).

On ne le construisit sans doute qu'entre 1373 et 1376, c'est-à-dire une fois le retour de la ville à la Couronne de France (1372), pour renforcer des dispositifs de défense du port avec la tour de la Chaîne et la tour Saint-Nicolas. Dans les conditions du retour de la ville à la Couronne de France, il fut stipulé que le château de Vauclair serait rasé et que ses démolitions seraient employées à l'achèvement et à la défense du nouveau port.

En 1568, lors du perfectionnement des fortifications, le bastion du Gabut fut édifié par l'ingénieur italien Scipion Vergano. Les Rochelais obtinrent de Henri IV, en 1590 de bâtir une nouvelle enceinte, mais le front de mer a dû rester en l'état.

Après la reddition de 1628, Louis XIII ordonna que toutes les fortifications, excepté le front de mer, soient rasées et les fossés comblés.

En 1689, les côtes françaises étant menacées par l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande, le Maréchal de Lorges envoya l'ingénieur Ferry pour entreprendre la construction d'une nouvelle enceinte donnant à la ville une extension plus grande que précédemment. La réalisation de Ferry ainsi que ses projets nous ont été transmis par Claude Masse.

Dès le début du XIIIe siècle, l'envasement du port devient un problème accru par l'augmentation du tonnage des navires et le largage du lest dans l'avant du port. Ainsi, au XVIe siècle, des travaux auraient été entrepris pour y parer, mais au cours de la première moitié du XVIIe siècle, la construction de la digue Richelieu aggrava la situation. En 1778, le bassin à flot intérieur fut mis en chantier pour éviter l'échouage des gros navires à marée basse.

Il semble qu'au début du XVIIIe siècle l'espace à proximité des remparts, baigné par la mer, soit déjà bien envasé puisque sur un plan de cette époque on distingue un chenal pour accéder au port. Sur le plan de 1741, un canal de Saint-Nicolas est également mentionné, passant presque au pied du bastion du Gabut. Dès 1807, pour augmenter la capacité d'accueil du port, le creusement du bassin à flot extérieur est décidé.

L'ouvrage du Gabut fut démoli en 1858 et le terrain nivelé entre les bassins à flots intérieur et extérieur.

DESCRIPTION

Un certain nombre de documents conservés à la bibliothèque municipale de La Rochelle ou aux archives départementales de la Charente-Maritime nous montrent les plans des fortifications de la ville. Le bastion du Gabut est un bastion à orillon construit par l'ingénieur italien Scipion Vergano en 1568 lors du perfectionnement des fortifications de la ville au milieu du XVIe siècle. Ses dimensions sont d'environ 40 m entre la pointe et le rempart et 70 m entre les deux orillons. Sur une photographie de 1855, prise par C. Basset et visible aujourd'hui dans la Tour Saint-Nicolas, nous voyons l'ensemble de la fortification encore intacte trois ans avant leur démolition. On peut estimer l'élévation de l'ouvrage et du rempart à environ 8 à 10 m de hauteur. On y distingue toutes les parties décrites par N. Faucherre pour la constitution des bastions : escarpe, cordon, plongée du parapet, crête de feu, terre-plein du rempart.

Une petite partie du bastion et du rempart est conservée dans la propriété actuelle de H. Tinel. On peut y voir une petite pièce aménagée dans l'épaisseur d'un mur du bastion ou de l'enceinte.

SONDAGES

Les sondages avaient pour but : de confirmer l'emplacement des vestiges supposés, c'est-à-dire le rempart du XIVe siècle et le bastion du XVIe siècle ; d'établir le degré de conservation de ces vestiges. Aucun sondage n'a pu être effectué sur l'emplacement du rempart du XIVe siècle. Les sondages effectués à la pelle mécanique ont donc porté sur le bastion appelé le «Gabut» ou les «vazes» sur les plans du XVIIe siècle. En effet le site géographique de La Rochelle s'envase rapidement comme en témoigne toute la partie gagnée sur la mer. Dès le XVIe siècle l'envasement devait être déjà bien amorcé dans ce secteur.

Un premier sondage de 15 m sur 6 m environ a été effectué sur la face ouest du bastion. En fait on constate que le bastion est intégralement conservé à partir de -0,30/-0,50 m sous le niveau de circulation actuel, et a été reconnu jusqu'à 3,50 m, profondeur de fondations prévues pour le parking souterrain.

Il est implanté environ 20 m plus à l'est et s'étend sur une dizaine de mètres plus au sud qu'indiqué sur l'essai de report du plan ancien sur le cadastre actuel par A. Douguet. La partie dégagée nous montre une petite portion du flanc ouest d'une largeur de 2,20 m à la cote 0,50 et de 3,10 m à 3,50 m de profondeur. L'escarpe est revêtue par un appareillage de grande dimension (0,60 m à 1,10 m sur 0,30 m à 0,50 m) et de bonne qualité. Les joints sont très minces, quelques millimètres. Le flanc est renforcé à l'intérieur par un contrefort de plan trapézoïdal de 2,75 m de long, 2,40 m large à la jonction avec le flanc, de 1,55 m de large à son extrémité. L'appareillage du contrefort ainsi que du flanc côté intérieur est constitué de moellons réguliers d'environ 0,30 m sur 0,25 m. Le blocage est fait de gros blocs de pierre et de mortier. A l'intérieur du bastion lui-même, au moins pour ses fondations, nous avons un remplissage homogène de sable ocre compact, perturbé près du mur par une fondation d'époque contemporaine. A l'extérieur, sous le remblaiement de 1858, nous avons une couche de vase à une profondeur moyenne de 2 m.

Le sondage n° 2 nous a montré que nous étions sur le rempart, sans doute juste en limite avec le bastion. Comme lui, il est très bien conservé à 0,30 m sous le sol actuel avec le même grand appareillage côté mer. Il a été reconnu sur une profondeur de 1,90 m. Sa construction est identique à celle du bastion. Aucune structure de bois n'a été mise au jour lors de ces sondages.

CONCLUSION

La partie de la fortification de La Rochelle située à l'est de la Tour Saint-Nicolas (rempart, bastion) nous est bien connue par les documents, plans, photographies anciennes et textes. La seule lacune concerne la datation de la tour fermant l'entrée du port. La typologie de la construction correspond tout à fait à ce qui s'est fait durant le XVIe siècle, par des italiens en particulier, en matière de fortification. Les sondages ont montré que les vestiges conservés immédiatement sous le niveau de circulation actuel sont de très bonne qualité, sur une hauteur d'au moins 3,50 m. "

Rapport de Sauvetage urgent, 1988, Jean-Pierre COCHON, Service régional de l'archéologie de Poitou-Charentes.